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87. Zophia

  • Photo du rédacteur: blue8white
    blue8white
  • 13 déc. 2018
  • 11 min de lecture

Dernière mise à jour : 26 mars 2023

En pénétrant dans le séjour, une forte odeur d'encens envahit mes narines. Je ferme la porte derrière avant d'observer la pièce sombre. Il y a des bougies partout, plein de livres et de grimoires.

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Pas de doute, je suis bien dans la maison d'une sorcière. Je suis en train de me demander si elle a un chat noir et une boule de cristal quand une voix féminines interrompt le fil de mes pensées. - Ne sois pas timide, viens ! Viens t'asseoir près de moi !

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J'obtempère, non sans une certaine appréhension. Une fois assise sur le canapé, j'ose enfin lever les yeux vers la sorcière et suis surprise de constater qu'elle est aveugle.

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Pourtant, j'ai l'impression qu'elle me voit très clairement vu la façon dont elle me... Fixe. - Ca fait longtemps que je t'attends jeune louve. Les Esprits n'ont pas menti, ton âme est aussi pure que celle de ta mère. Tu as également hérité de sa beauté. - Les... Les Esprits ? - Oh ! C'est une longue histoire et nous aurons tout le temps d'en parler une autre fois, elle dit en agitant sa main. Vas-y je t'écoute.

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Je ne sais pas trop par quoi commencer, alors je pose la première question qui me vient à l'esprit. - Est-ce que... Est-ce que vous avez caché votre maison à mes amis ? Ou c'est moi qui... Elle rit. - Ma maison est invisible pour tout le monde, j'aime ma tranquillité. J'aurais pu laisser tes amis entrer en levant mon sort, mais je n'aime pas les Vampires. - Hota est un Hybride. - Oui, une espèce particulièrement intéressante... Mais à moitié Vampire.

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- Justement, c'est à propos d'un Vampire que je suis venue vous voir... Ma sœur Luna est prisonnière d'un Vampire, le Comte Vladislaus Straud, et je ne sais pas comment la libérer... J'ai l'impression que vous seule sauriez comment faire. Elle me fixe un long moment, avant de répondre : - Ta sœur n'est pas prisonnière Séléné et tu le sais.

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- Oui... J'avoue, mes espoirs pour que Luna soit là-bas contre son gré, envolés. - Son âme est noire, aussi noire que le cœur de Vladislaus Straud. - Les Vampires ont un cœur ? - Oui, un cœur mort mais un cœur quand même. Ah... Je pose enfin la question qui me taraude depuis un moment. - Vous savez comment tuer Vladislaus n'est-ce pas ? - Oui je le sais. Ca ne sera pas chose aisée bien entendu, il erre à Forgotten Hollow depuis des siècles... - Mais ce n'est pas impossible ?

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- En effet. Et toi seule peut y parvenir. - Moi ?! Mais comment ? - Tu as un avantage que d'autres non pas : tu es immunisée contre ses pouvoirs. - Mais mes parents ils étaient beaucoup plus forts que moi et ils... - … N'étaient pas immunisés. Ce qu'ils ont subi étaient des attaques psychiques. La souffrance qui les a paralysé n'était qu'illusion, ce qui a laissé le champ libre à Vladislaus Straud pour s'en prendre à eux physiquement, et les tuer. Les larmes me montent aux yeux.

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- Je ne savais pas... Leurs cris n'étaient donc causé que par des illusions ? - Cruel n'est-ce pas ? - Oui... - Tu comprends pourquoi tu es la seule à pouvoir l'éliminer ? - Jamais je ne ferais le poids face à lui, physiquement je veux dire. - Ta Meute et tes amis t'aideront.

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- Je ne veux pas qu'ils leur arrivent la même chose ! - Je suis certaine que tes amis Vampires ne l'entendront pas de cette oreille ! Et puis il n'arrivera rien à ta Meute puisque tu seras là, elle ajoute en souriant.

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J'attend qu'elle précise sa pensée car je ne vois pas en quoi ma seule présence protégerait les miens. - Savais-tu que ton bouclier psychique pouvait s'étendre à ta Meute ? - Non ! Je ne savais même pas que mon don avait un nom ! Un bouclier psychique... - Pour te faire un bref résumé, l'esprit de tes frères et sœurs loups serait aussi imperméable que le tiens. Tu as juste à "demander " à ton bouclier de protéger tel ou tel loup pour qu'il agisse. - C'est... C'est génial ! Je m'exclame.

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Très vite, je retrouve mon calme. - Comment dois-je le tuer ? - Vladislaus Straud est très très vieux, les méthodes habituelles ne marcheront pas sur lui. Mais au fil des siècles il est devenu sensible à la lumière du soleil, d'où le fait qu'il ne quitte jamais Forgotten Hollow de jour. Sous ses airs de Grand Maître Vampire diabolique, c'est un vrai trouillard. - Et la nuit ? - Il lui arrive de faire quelques exception mais il ne va jamais très loin, par sécurité. Loin de sa ville, il perd de sa puissance.

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Heureusement que Willow Creek est assez loin de Forgotten Hollow... Zophia poursuit : - Seuls le soleil et la sorcellerie viendront à bout de Vladislaus Straud. - Ca veut dire que vous allez m'aider ? Je demande, pleine d'espoir. - Je serais ravie de me débarrasser de ce Vampire. Lui et moi on n'est pas vraiment en très bons termes tu vois.

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Je me demande pourquoi elle n'a jamais essayé de le tuer alors qu'elle en a le pouvoir. - Parce que j'ai beau être une sorcière, physiquement je suis aussi faible qu'une humaine. elle déclare en me faisant un clin d'oeil complice. - Vous lisez dans les pensées ?!

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Elle éclate de rire. - Non, même si cela ne m'aurait pas déplu. - Comment faite-vous... Je veux dire... Vous êtes aveugle, vous ne lisez pas dans les pensées, et pourtant... - Les énergies petite louve, les énergies.

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Elle poursuit en chuchotant : "C'est un truc de sorcière." Je ne réponds pas, ne sachant pas trop quoi dire. - Bon, revenons à nos moutons. Pour tuer le Vampire, il me faut une relique. - Pas de problème. Je peux en trouver où ? - Il ne me faut pas n'importe quelle relique. Il me faut la Relique du Soleil qui se trouve dans un temple, sur l'île de Selvadorada.

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- Sur une île ? - Oui, dans le Pacifique. Là où le soleil est le plus éclatant. - Et le soleil est l'un des ennemis des Vampires. - Exactement. Ca aurait été plus simple d'emmener Vladislaus Straud là-bas pour l'exposer aux rayons du soleil, mais je ne pense pas qu'il sera très coopératif. J'en doute aussi... - Donc c'est Selvadorada qui viendra à lui. Apporte-moi cette relique et je m'occuperai de l'ensorceler. Je t'expliquerai la suite plus tard. - D'accord. - Tu te doutes bien que tu devras partir pendant des mois, voir des années. - Aussi longtemps ?! - Le temple où se trouve la relique est bien cachée. Heureusement pour toi, j'ai une carte et un dessin de la relique !

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J'encaisse le coup. Le bonheur que j'espérais vivre avec Théo s'éloignait...


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Comme elle n'ajoute rien en me donnant la carte, je me lève afin de prendre congé. Soudain, elle pousse un petit cri qui me fait sursauter. - J'ai failli oublier ! Ton cadeau d'anniversaire ! - Mon cadeau d'anniversaire ? - C'est bien demain ?

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- Oui oui ! Mais je ne pensais pas que... Non rien, oubliez ce que j'ai dit. - Regarde dans le coffre là-bas, il y a ton cadeau. Cela te revient de droit après tout. Mais attention ! Pas question de l'ouvrir avant d'avoir soufflé tes bougies. Et évite d'inviter des humains ça risquerait de les effrayer.

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En pensant à Théo j'ai de nouveau un pincement au cœur. - Quelle idiote, tu tiens à ce que ton compagnon et ton amie soient présents à ta fête. Bon, dans ce cas attends qu'ils soient partis. Une question me vient à l'esprit. - Zophia est-ce que vous savez si Théo... Acceptera celle que je suis ? - Je ne peux pas te répondre jeune louve. Il faut que tu découvres ça toute seule. - Et pour Luna ? Qu'est-ce que je dois faire ? Sa réponse est sans appel : "Elle représente un danger pour notre monde ainsi que pour le monde humain. Tu dois l'éliminer."

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Je constate que la nuit est déjà tombée sur Windenburg quand je sors de chez Zophia. Sur le chemin du retour, je raconte à Hota et Andy ce qu'elle m'a dit. Ils me disent qu'ils ont paniqué car j'ai subitement disparu sous leurs yeux. Ca c'est certainement produit lorsque j'ai franchi la barrière magique.

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Je leur parle de la relique et du voyage qui m'attend, en omettant volontairement le nom de l'île. J'avais pris ma décision au moment même où j'ai remercié et salué Zophia pour son aide précieuse. Je ferais ce voyage seul. Evidemment Hota et Andy ne sont pas d'accord et Chogan se rangera certainement de leur côté, mais il fallait qu'ils restent ici pour veiller sur la Meute en cas d'attaque, et sur Théo et Aziluna. Qu'est-ce que j'allais leur dire...? Aziluna ne m'en voudrait pas de ne rien lui dire, mais Théo... Alors qu'il faisait nuit à Windenburg, le soleil commence seulement à se coucher à Willow Creek.

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C'est dépitée que je rejoins ma belle-soeur sur le canapé, non sans avoir déposé la mystérieuse surprise de Zophia d'abord.

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- Ca s'est mal passé ? - Non. Zophia est très gentille bien qu'un peu... Déconcertante.

- Tu me racontes ? Je m'exécute, Jacklyn n'en loupant aucune miette. Tout ça est encore nouveau pour elle.

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- Ton frère va exploser quand tu vas lui dire que tu vas seule dans un lieu inconnu elle dit, inquiète. - Je sais... Sans compter que je vais encore devoir mentir à Théo. - Pourquoi tu ne lui raconte pas toute la vérité ? - J'ai peur de sa réaction... Qu'il ne m'aime pas...

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- S'il t'aime vraiment, il t'acceptera Séléné. Comme j'ai accepté Chogan. Je crois que même si ça avait été un cyclope je l'aurais aimé, elle ajoute pour me dérider. Ce qui fonctionne.

- J'espère que tu as raison. Merci Jacklyn, je ne te l'ai jamais dit mais je suis heureuse que mon frère t'ai choisi. Tu l'as aidé au moment où il en avait le plus besoin et encore aujourd'hui, tu lui apportes beaucoup. Prends soin de lui durant mon absence. - Je te le promet. Et merci à toi Sélené elle répond, touchée.

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♦♦♦




C'es mon anniversaire aujourd'hui. Je devrais être heureuse de faire la fête avec mes proches mais ce n'est pas vraiment le cas. Le surlendemain, je pars pour Selvadorada. J'avais choisi de ne rien dire à Chogan à propos de ce voyage et j'avais fait promettre Jacklyn, Andy et Hota de garder le secret jusqu'à ce que je sois dans l'avion. Il sera alors trop tard pour mon frère de m'empêcher d'y aller seule. Je lui avais écrit une lettre pour lui expliquer toute la vérité et les raisons qui me poussent à partir en solo. Pour l'instant, il sait seulement qu'il faut une relique pour tuer Vladislaus. C'est donc tout sourire que mon frère m'enlace pour me souhaiter un joyeux anniversaire.

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Pendant que je suis au lycée, c'est lui et Jacklyn qui s'occupent de la fête.

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- Hum... Ca va pas du tout. Mon chéri, tu peux m'aider à bouger les meubles ?


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- Je finis la glace et j'arrive !

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- Tu finis de la faire ou de la manger ?! - Les deux mon n'veu !

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- Oui ben arrête de manger et viens mettre ton piano ici ! La maison de disque pour laquelle Chogan travaille lui a offert un piano pour le féliciter de son excellent travail. Pour l'instant, il joue très mal mais avec de la patience et de la pratique...

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Je suis habillée, maquillée et coiffée quand les invités arrivent plus tard dans l'après-midi. Nous avons demandé aux invités surnaturelles d'éviter tout ce qui pourrait paraître bizarre car des humains sont parmi nous. J'accueille mon amoureux avec un bisou sur la joue.

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- Tu es resplendissante ma puce. - Merci, je dis en rougissant. Mon coeur se serre en pensant à ce que j'allais devoir lui dire plus tard. - On entre ? Tout est prêt.

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Après avoir présenté Théo à mes proches, je souffle les bougies de mon gâteau.

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Chogan et Hota m'enlacent, ça a l'air de déplaire à mon amoureux quand Hota me serre contre lui.

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Il m'attire à lui pour m'embrasser sur la joue, sous les yeux amusés de ma famille.

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La fête bat son plein quand je décide d'aller prendre l'air sur la terrasse. Rapidement, mes yeux se tournent vers le cimetière de mes ancêtres, et mes pensées vers mes parents.

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Ils me manquent tellement en ce jour si spécial... Aujourd'hui je suis devenue une femme, ce qui signifie que je peux prendre officiellement la tête de notre Meute au cours d'une cérémonie. Ma maman ne me transmettra jamais le flambeau, les yeux humides et remplis de fierté devant toute la Meute...

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Je suis en train d'essuyer une larme qui roule sur ma joue quand une voix derrière moi me surprend : - Tu ne viens pas t'amuser ma puce ? Je me tourne vers Théo et son visage se décompose en voyant ma tête. - Mais tu pleures ? Qu'est-ce qu'il y a ? - Rien... Je pensais à mes parents, ils me manquent beaucoup aujourd'hui. - Je comprends.

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Il me fait un câlin pour me réconforter. Ses câlins allaient me manquer quand je serais à Selvadorada... Je me détache de lui. C'est le moment de lui annoncer la nouvelle.

- Théo je... Je dois te dire quelque chose... Je dois m'absenter quelques temps et je ne sais pas quand je reviendrais... - Ah... Il se contente de répondre, surpris.

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Il finit par demander : - Et... Tu vas où exactement ? - Je ne peux pas te le dire... - D'accord... Et je suppose que tu ne peux pas me dire non plus pourquoi tu dois partir ? La colère monte en lui je le sens. J'avoue, penaude : - Non, je ne peux pas. - Tu ne me fais pas confiance ? - Si bien sûr mais... Les raisons de mon voyage sont difficiles à expliquer.

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Je ne veux rien lui dire, pour ne pas le mettre en danger. Moins il en sait, mieux il sera protégé. Quitte à lui faire mal... - Je ne te comprends pas Séléné. Je t'ai confié des choses... Inimaginables, et toi tu ne veux même pas me dire où tu vas ni pourquoi tu t'en vas loin de moi !

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- Je suis désolée... Il est blessé. Mais que pouvais-je dire d'autre ? - Parfois j'ai l'impression que tu n'es pas sincère... Ou que tu me caches des choses sur toi.

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- Tu as raison. Je te cache des choses... Pour ton bien. - Pour mon bien ?! En quoi faire des cachotteries feraient mon bien ? Tu sais très bien que je déteste les secrets et les mensonges. Là, il est vraiment en colère. - Et si je te promettais de tout te raconter à mon retour ?

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- Qui me dit que tu tiendras ta promesse ? - Là c'est toi qui n'a pas confiance en moi, je réponds, piquée au vif. - Si tu me dis simplement où tu vas, je te laisserais partir et je t'attendrais. Peu importe la raison. Il me met au défi. Je suis tentée de lui dire, ne serait-ce que pour soulager ma conscience, mais sa sécurité passe avant tout le reste. - Je suis désolée mais je ne peux rien te dire maintenant, je dis, en le regardant droit dans les yeux pour lui montrer ma détermination. Il me rend mon regard.

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- Très bien. Dans ce cas nous n'avons plus rien à nous dire. Je te souhaite un bon voyage. Je ne le retiens pas quand il s'en va, c'est mieux ainsi.

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Chogan débarque sur la terrasse alors que j'essaye de ne pas sombrer.

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- Ca va Séléné ? J'ai vu Théo partir en colère. Il t'a fait du mal ? - Non... Mais moi oui. - Vous avez rompu ?

Je soupire. - J'en ai bien l'impression.

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Je suis à deux doigts de fondre en larmes. - Ca va s'arranger soeurette. Même si ça me plaît pas trop, il est fou amoureux de toi. - Tu deviens possessif , je dis en esquissant un sourire. Et puis je suis grande maintenant. - Je sais... Mais tu resteras toujours ma petite sœur adorée.

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Je pose ma main sur la sienne. - Je t'aime Chogan. - Moi aussi... Je m'aime, il dit, avec un sourire en coin. Je le frappe à l'épaule. - Idiot ! - Bon, et si on ouvrait ce mystérieux cadeau ? C'est que ça m'intrigue ce coffre ! Je l'avais presque oublié. Tout le monde s'apprête à partir alors c'est le moment idéal. Une fois seule, je vais chercher le cadeau de Zophia que je pose sur la table de la terrasse. En voyant ce qu'il y a à l'intérieur, mon frère et moi écarquillons les yeux. - On dirait... - … Des urnes.

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Nous nous accroupissons pour lire les inscriptions gravées dessus. « Nokomis Wolf » « Jacy Wolf »


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Je ravale un sanglot en réalisant ce que j'ai sous les yeux. - Mais... Comment... ? Bafouille Chogan, aussi chamboulé que moi.

- Je ne sais pas... Je me lève et en inspectant l'intérieur de la boîte, je trouve un parchemin.

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C'est à ce moment là que je craque. Chogan rattrape le parchemin qui avait glissé de mes mains. Après l'avoir lu, il me prend dans ses bras et pleure à son tour.

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Durant la nuit, nous installons nos parents auprès de nos ancêtres. Jacklyn ne participe pas, pour elle c'est quelque chose que mon frère et moi devons faire ensemble.

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Malgré les larmes, je suis heureuse que mes parents soient enfin chez eux, auprès des leurs.

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