85. Les Fantômes Du Passé

"Je ne sais pas Séléné, mais ce dont je suis sûr c'est que la sorcière existe. Seulement je n'arrive pas à trouver sa maison, même avec une adresse. Je ne comprends pas..." Au téléphone, Hota semble fatigué. Il poursuivait les recherches sur la mystérieuse Zophia avec d'Andy, qui n'a rien appris de plus que ce qu'on sait déjà à propos de Vladislaus.

- Toi et Andy vous devriez vous reposer un peu. Vous menez ces recherches depuis des mois sans relâche. - Nous ne pouvons pas nous permettre de nous reposer. Et puis nous sommes des Vampires, nous sommes solides. - Dans ce cas je viens vous rejoindre. - Non Séléné, tu dois aller à l'école. Les études... - Ecoute Hota, je le coupe, moi aussi je suis concernée par cette histoire, encore plus que toi ou Andy. Ensemble, nous la trouverons plus facilement.

Quelque chose me dit qu'il faut absolument trouver cette sorcière. J'entends Andy approuver puis Hota soupirer. - Très bien... Mais tu dois quand même aller au lycée. Je lève les yeux au ciel mais j'accepte. Hota tient absolument à ce que je garde une vie d'ado normale malgré mes nouvelles résolutions. Nous discutons encore un peu avant de raccrocher.

Je baisse les yeux vers mon bras, où se trouve mon tatouage récemment encré dans ma peau. Ca me rappelle la fois où Chogan l'a découvert. - Sympa les tattoo, et ton nouveau look. - Merci Chogan. - C'est en quel honneur ?

- J'ai décidé de prendre un nouveau départ et de prendre mes responsabilités d'Alpha plus au sérieux.

Je lui avais ensuite expliqué que le lotus sur mon avant-bras représentait la paix que j'avais faite avec moi-même, l'acceptation. - Et la flèche, ça signifie quoi ? A l'arrière de mon avant-bras j'avais fait tatouer une flèche. Elle représente la douleur que j'ai éprouvé à la perte de ma famille. Une flèche qui transperce la peau, ça fait très mal. La flèche était mon passé, le lotus mon présent. J'ai également une petite lune, qui représente discrètement mon côté loup. - Je suis content pour toi. Tu as l'air plus sereine.

- Je le suis. Puis j'avais demandé : Et toi tes tatouages, ils représentent quoi au faite ? Chogan m''avait expliqué que la forêt sur ses avant-bras représentait la liberté, chose dont il avait été privé au moment où il l'avait fait tatouer. La sonnette de la porte me fait sortir de ma rêverie. Chogan est allé ouvrir à Jacklyn, qui avait prévu de passe au cours de la journée, et en les voyant s'embrasser, je comprend qu'elle accepte mon frère tel qu'il est.

Je suis tellement heureuse pour eux, ils sont tellement beaux ensemble et mon frère mérite d'être heureux.

♦♦♦

Comme nous sommes samedi, j'ai invité Aziluna à venir regarder un film et à dormir à la maison. Très vite la discussion dérive sur les garçons, et notamment sur Théo. - Vous en êtes où tous les deux ? - C'est...Compliqué.

C'est un euphémisme ! Malgré mes intentions de ne pas m'engager davantage en ce qui concerne Théo, lui et moi nous étions naturellement rapprochés. Moi, je veux surtout en apprendre davantage sur ses intentions de vengeance et réussir à le dissuader. Je ne veux pas qu'il lui arrive malheur. Lors d'une balade en ville, j'ai tenté de le raisonner, sans succès. - Je sais que c'est difficile de tourner la page Théo, mais ce que tu fais ne les ramèneras pas. - Tu ne peux pas comprendre ce que je ressens.

« Oh que si je peux comprendre » m'étais-je dit, en pensant à Vladislaus. - Et si tu te fais tuer ?! - J'aurais essayé au moins. Je n'avais rien répondu, énervée par la façon dont il prenait les choses. Comment pouvait-il dire ça alors qu'il y avait des gens qui tenait à lui, comme Aziluna et moi ? Plus tard ce soir-là, il avait remarqué que mon humeur avait changé. - J'ai dis ou fais quelque chose de mal Séléné ? Je m'étais jetée dans ses bras, les larmes au bord des yeux. - Je ne veux pas que tu te fasses tuer.

Il m'avait rendu mon étreinte et à ce moment précis, j'avais compris que les choses changeaient entre lui et moi. - Je te promet de faire attention avait-il chuchoté. - Ce n'est pas suffisant... - Je sais, mais je ne peux te promettre davantage. Je m'étais écartée de lui et je l'avais regardé sans dire un mot, avant de m'éloigner.

- Tu sais qu'il est amoureux de toi depuis longtemps ? me dit Aziluna. - C'est ce que j'ai cru comprendre... Mais... - Mais ? Qu'est-ce qui coince ? - On a des... Divergences d'opinions qui font que je ne veux pas franchir le cap.

Inutile de dire à Aziluna que ces divergences concernaient les Lycanthropes. - C'est dommage quand même, surtout que t'es aussi dingue de lui que lui de toi. - Moi ?! Mais non ! Je... - Roh allez Séléné ne nie pas ! Ca se voit comme le nez au milieu de la figure !

Je baisse la tête, gênée. - Je... On peut pas changer de sujet s'il te plaît ? - Comme tu veux, mais ça ne changera rien à ce que tu ressens ! Mon frère, qui venait de rentrer du travail, me sauve involontairement de cette discussion. - Salut les filles ! Vous regardez quoi ?

Il s'était installé à côté de ma meilleure amie, laquelle le dévore du regard. Elle adore mon frère et regrette qu'il soit déjà casé... Et un peu vieux pour elle.

D'ailleurs, Jacklyn n'a pas tardé à emménager chez nous pour être auprès de mon frère quotidiennement. Je suis ravie qu'elle soit là, même si mon sommeil n'est plus seulement perturbé par des cauchemars, mais aussi par leurs ébats.

Un matin pendant le petit déjeuner, elle paraît mal à l'aise. - Ca ne va pas Jacklyn ? - Si si, ça va très bien. Je voulais juste te demander quelque chose de délicat... - Euh... Vas-y je t'écoute. - J'en ai d'abord parlé à Chogan mais il m'a dit de voir ça avec toi. Voilà j'aime peindre et je me demandais si tu accepterais que j'utilise le chevalet de ta maman. Je ne m'attendais pas à ça et ne répond pas tout de suite. Maman adorait son chevalet, je l'avais regardais glisser son pinceau sur la toile tellement de fois quand j'étais petite.... Ses gestes étaient si délicats... - C'est pas grave si tu ne veux pas tu sais, je comprends... - Non, tu peux l'utiliser. - Tu es sûre ?

Je souris. - Oui. Je suis sûre que maman aurait été d'accord pour que tu l'utilises, après tout tu es la femme qui rend heureux son fils. - Oh Séléné... Merci... Emue, elle pose sa main sur la mienne. - J'en ferais bonne usage, pour toi et pour ta maman. En la voyant faire plus tard dans la journée, je ne regrette pas ma décision. Elle est douée, au moins autant que maman l'était.

J'ai un petit pincement au cœur, mais je suis certaine d'avoir fait le bon choix.

___

Après les cours, je décide d'aller faire un tour au parc. La journée est si belle qu'il aurait été dommage de ne pas en profiter. Sauf que j'ai encore une fois la sensation d'être suivie. Je regarde autour de moi, une odeur particulière retient mon attention.

Je la connais cette odeur... Mais c'est impossible... Mon odorat doit me jouer des tours. Cette odeur appartient à Luna et elle est... Un mouvement près de l'arbre attire mon attention.

Non... Ca ne pouvait pas être vrai. Et pourtant...

"Luna ?! " Je dis, abasourdie.

Je n'avais pas parlé fort mais en entendant ce prénom, elle prend aussitôt la fuite.

"NON ATTENDS ! " Je crie en lui courant après. Elle est très rapide, trop rapide pour moi. Mais je ne la laisse pas me distancer, pas tant que je n'ai pas la certitude qu'elle soit... "ARRÊTES-TOI !"

Je ne pensais pas qu'elle m'obéirait, mais elle s'exécute. Je m'arrête net et quand elle me fait face, je remarque aussitôt ses étranges yeux luisants.

- Salut soeurette !

Mon cœur est à deux doigts d'exploser dans ma poitrine. C'est elle, ma sœur est vivante... - Luna... Mais... Je ne comprends pas... Je croyais que tu étais... Je bafouille. - Morte ? Hé bien non, pas encore ! - Mais... Comment ? Pourquoi ? Pourquoi tu n'es pas revenue à la maison ?

- C'est simple : le manoir de Vladislaus est ma maison.

Je ne comprend toujours pas. Elle enchaîne donc : - Comme tu peux le voir il ne m'a pas tué. Il a su voir en moi un immense potentiel et il m'a aidé à le développer. - Mais... C'est un monstre Luna ! - Non ce n'est pas un monstre ! - Il a tué papa et maman ! - Parce qu'ils l'ont attaqué en premier ! J'ouvre de grands yeux, incrédule.

- Comment peux-tu dire ça ? Ils sont venus nous sauver et toi tu... Tu défends cette créature tout droit sorti des Enfers ?!

- Parce que tu crois que nos ancêtres sont des Anges peut être ?! Ouvre les yeux Séléné, nous sommes nés pour tuer ! Vampires, Lycanthropes, nous sommes des prédateurs, que tu le veuilles ou non.

Je ne réponds pas, trop choquée pour ouvrir la bouche. Qu'avait-il fait à ma sœur ? Elle n'a pas toujours été gentille quand nous étions enfants, mais celle que j'avais en face de moi aujourd'hui n'avait rien d'humain. Je finis par demander : - Est-ce que tu as déjà... ? - Tué ? Evidemment ! Sinon à quoi bon être un Loup-Garou ? Elle me regarde comme si ma question était stupide.

- Ma pauvre Séléné, tu es toujours aussi naïve... C'est d'une tristesse ! Comment pourrais-tu être Alpha alors que tu n'es rien d'autre qu'une poule mouillée ?! - Je ne suis plus celle que j'étais Luna, je réplique, piquée au vif. Moi aussi j'ai changé. Elle éclate de rire. - Toi ? Changer ? Ouais c'est clair, tu es devenue drôle ! Pour le reste j'ai des doutes. - Si je suis aussi insignifiante à tes yeux, pourquoi me suis-tu ? - Simple curiosité de ma part. D'ailleurs, ta vie est super ennuyeuse...

Je prend une profonde inspiration, mes mains commence à trembler. - Qu'est-ce que tu veux Luna ? Je suppose que tu ne t'es pas montrée juste pour me rabaisser ?! Elle retrouve son sérieux. - Le Comte Vladislaus et moi-même te proposons un marché. J'attends qu'elle poursuit.

- Nous voulons que tu me laisse être l'Alpha de la Meute. En échange, la Meute travaillera pour le Comte et sera sous sa protection. Sa soif de pouvoir se lit dans ses yeux. Elle n'apporterait rien à la Meute, à part la peur, le danger et la mort. Sans oublier qu'elle était du côté de Vlad... - Hors de question Luna ! Tu ne ferais que conduire la Meute à sa perte. Et Vladislaus ne veut pas travailler avec nous, il veut qu'on soit ses chiens de gardes, comme toi !

Son visage s'assombrit. - Je ne suis pas un putain de chien, je suis une louve ! Et j'ai autant le droit que toi d'être Alpha ! Je suis marquée ! - Une vraie Alpha n'aurait pas laissé les siens croire qu'elle était morte alors qu'elle pactisait avec le Diable. - Et une vraie Meute ne m'aurait pas laissé entre les mains d'un Vampire !

Elle a raison... Nous n'avions pas cherché à savoir si Luna était encore vivante ou non. Nous l'avions abandonné. - Je suis désolée Luna, je dis, les larmes aux yeux. - Il est trop tard pour ça ! Quoique, si tu me laisse la Meute, je pourrais peut-être te pardonner. - Je ne changerais pas d'avis, je refuse que tu sois Alpha. En prenant cette décision, je savais qu'il y aurait des représailles pour nous. Vladislaus ne laisserait pas tomber et Luna non plus.

Ses yeux se plissent et un sourire mauvais se dessine sur son visage. - Très bien, comme tu veux.

Soudain elle bondit sur moi pour me plaquer au sol.

Elle me frappe en plein visage et sa main serre mon cou tellement fort que je suis à deux doigts de m'évanouir. - J'ai promis au Comte de ne pas te tuer aujourd'hui, mais sache que toi et moi on se reverra. Et ce jour-là, il y aura des morts. Je peux à nouveau respirer quand sa main libère mon cou. Après avoir retrouvé une respiration à peu près normale, je regarde autour de moi et constate que je suis seule.

C'est trop d'émotion d'un coup, je fond en larmes.

♦♦♦

~ LUNA ~

La nuit n'est pas encore tombée quand je rentre au manoir, ce qui veut dire que le Comte n'est pas encore sortie de son cercueil. Tant mieux !

Après avoir mangé un morceau, je vais dans ma chambre et m'assois sur le lit, pensive. Même si ça me rend malade de l'avouer, parler à ma sœur m'a remué les entrailles. Comme si j'avais besoin de ressentir ces fichus sentiments humain ! Je me sens faible comme... Comme Séléné !

Cette idée me révulse. Je m'allonge pour essayer de me détendre. Ce n'est pas le moment de me transformer. Le Comte va bientôt se réveiller et il voudra que je lui fasse mon rapport, chose que je ne pourrais pas faire sous forme de loup. Mais impossible de calmer le flot de pensées qui envahissait mon esprit. Contrairement à ce que crois Séléné, je n'en veux pas à la Meute de m'avoir laissé pour morte ce soir-là. Au contraire, ils n'auraient pas pu me rendre un plus grand service !

Je me souviens encore du moment où le Comte m'a sorti de ma transe ce même soir...

- Réveilles-toi mon enfant. - Wouah qu'est-ce qui s'est passé ? Me suis-je demandée, en clignant des paupières. - Assieds-toi près de moi.

Je m'étais exécutée, même si j'étais pas très rassurée à ce moment-là. Mais pas question de le montrer ! - Je ne vais pas te mentir Luna, je t'ai hypnotisé. Je ne voulais pas que tu prennes la fuite comme ta sœur, parce que toi tu es spéciale. - Spéciale ? En quoi je suis spéciale ? - Tu ne ressens aucunement la peur, même la mort n'est rien pour toi. Est-ce que j'ai tort ? J'avais réfléchi avant de secouer la tête.

- J'ai peur de rien ! Même vous vous ne me faite pas peur ! - Fort bien. Dans ce cas, que dirais-tu de rester avec moi pour qu'ensemble, nous accomplissions de grandes choses ? - Rester avec vous ? Mais mes parents voudront jamais ! - Oh c'est vrai j'ai oublié de t'apprendre la terrible nouvelle. Tes parents sont morts. J'avais ouvert de grands yeux tellement ça m'avait choqué.

- Ils sont morts ? Comment ? - Ils m'ont attaqués pendant que nous faisions connaissance. J'étais sur le point de leur dire où tu étais puisqu'ils refusaient que tu restes avec moi mais ton père m'a sauté dessus. J'étais dans l'obligation de me défendre, je ne voulais pas les tuer mais mes pouvoirs sont si puissants que... Il s'était interrompu, l'air sincèrement désolé. J'avais eu les larmes aux yeux mais pas question de pleurer comme aurait pu le faire ma sœur.

- Je comprends pas, papa et maman ont toujours été gentils avec tout le monde, même que des fois ça me saoulait qu'ils soient si gnan-gnan... - Tu sais Luna, les Lycanthropes sont des créatures sauvages. Tes parents ont certainement choisi de vivre une vie humaine plutôt que de laisser leur côté loup s'exprimer. Et tu vois le résultat ?

Ils étaient morts à cause de leur faiblesse. Mais moi je n'ai jamais voulu être faible ! - Apprenez-moi à être un vrai Loup-Garou ! - Si tu acceptes de m'aider, je t'aiderais en retour. Mais tu devras faire tout ce que je te dis de faire. Il m'avait tendu la main pour que je la serre, en guise d'accord. Je n'aimais pas qu'on me dise ce que j'avais à faire, mais c'était ça ou rester une louve faible toute ma vie.

- D'accord Comte Vladislaus, avais-je dit en serrant sa main glaciale. Dès le lendemain soir, le Comte m'a préparé à devenir plus forte. J'avais suivi un entraînement intensif et c'était peu de dire que j'avais morflé. Mais petit à petit, j'avais commencé à ressentir les effets de cette entraînement, j'étais plus endurante, plus costaude. Quand le Comte m'a jugé prête à me débrouiller seule, je m'entraînais la journée pendant qu'il dormait.

Mais pas question pour autant d'abandonner les études,même si j'aurais aimé ! Le Comte m'avait fait la classe et m'avait appris le piano.

J'aurais voulu qu'il m'apprenne à jouer de l'orgue mais il a toujours refusé que j'y touche. Je n'avais pas insisté. Les années ont passés et avec elles, de nouvelles capacités : j'étais extrêmement rapide, forte, mon flaire était infaillible et tout ça grâce à ma louve. Quand elle s'était manifesté la première fois, j'ai été surprise de l'entendre me parler. Elle m'avait dit qu'ensemble on serait imbattable. Mais que pour y arriver, il fallait qu'on ne fasse qu'une.

Ce fut ce jour-là que j'ai subi ma première transformation en loup et que j'ai fait mes premières victimes, en compagnie d'Héléne et sa sœur Marina, mes deux meilleures amies qui avaient accepté de me rejoindre.

Le son de l'orgue me fait revenir à l'instant présent. Le Comte Vladislaus est réveillé.

Je descends les escaliers afin de le rejoindre au séjour. Il ne s'arrête pas de jouer quand je me poste derrière lui. - Bonsoir Comte. - Bonsoir mon enfant. Que s'est-il passé pendant que j'étais endormi ? - J'ai parlé à Séléné. - Oh ! Et lui as-tu exposé mon idée ?

- Oui et bien évidemment, elle a refusé. - Effectivement c'était à prévoir... - Il va falloir la tuer Comte. Je suis prête à le faire.

- Pas encore mon enfant. - Mais enfin pourquoi attendre ? Je m'énerve. - Silence ! Il arrête de jouer et se lève. Je me renfrogne. - Pardonne-moi Luna, je ne voulais pas crier. - Pas grave... Mais j'aimerais comprendre : pourquoi refusez-vous d'éliminer Séléné ? Auriez-vous changé d'avis ?

- Non. Un accord et un accord, tu seras à la place que tu mérites. Mais je tiens à ce que cette dernière reste en vie. - Pourquoi ? - Elle a un don que je convoite.

L'envie dans sa voix me déplait. - Je croyais qu'il n'y avait que moi qui était spéciale. - Ne soit pas jalouse ma fille. - Je ne le suis pas.

- Parfait. Dans ce cas, j'aimerais que tu trouves le point faible de ta sœur et que tu t'en serve pour l'attirer ici. - Je vais voir ce que je peux faire.

- Ne fais de bêtises. - Bien sûr, Comte, je dis, en lui sortant mon sourire le plus sincère. - Je pars chasser. A plus tard.

Il s'évapore dans un nuage de fumée noire. Je ne supporte pas que le Comte s'intéresse autant à Séléné. C'est moi la plus puissante de nous deux ! Elle, elle n'est rien ! Tant qu'elle sera en vie, elle restera un obstacle entre moi et la Meute.

Elle doit mourir. Mais pour ça, il fallait que je trahisse le Comte. Mais suis-je réellement prête à franchir cette limite ?