52. La Fin D'Une Ere

Aujourd'hui c'est l'anniversaire de Fenrir. Ca me faisait bizarre de voir mon petit frère devenir un jeune homme... Pour l'occasion, maman a réquisitionné Falkor afin qu'il l'aide en cuisine et comme toujours, mon chéri est heureux de rendre service.

Les invités arrive en début d'après-midi et une fois les derniers arrivés, Fenrir souffle ses bougies.

Il n'a pas changer d'un poil !

Après avoir mangé du gâteau, je commence à me sentir mal et je dois aller m'allonger. Dans mon état ça n'a rien d'étonnant, par contre Falkor doit en faire de même car il se sent mal aussi.

Ce n'est certainement pas à cause du gâteau puisque le reste de la famille se sent parfaitement bien, et maman est la reine des fourneaux alors...

En parlant de cuisine, j'essaye de m'améliorer dès que mon état me le permet et Falkor joue les assistants parce qu'avec mon gros bidon prêt à exploser, je dois me ménager.

Il ne travaille pas encore car il a choisi de rester avec moi jusqu'à la naissance de notre bébé. De mon côté, j'ai pu prendre des congés pour me reposer. Cependant, je continue à améliorer mes compétences avec maman et à travailler depuis la maison sur certains dossiers. Pendant ce temps-là, Falkor bricole dans la maison.

La pièce consacrée au yoga s'est transformée en chambre de bébé. Falkor av peint la chambre pendant que maman et moi nous sommes occupées de choisir les meubles et la déco.

En résumé, tout est prévu pour la venue de notre petit louveteau. Tout sauf...

♦♦♦

Nous sommes seuls à la maison Falkor et moi. Tandis que je mange mon énième repas de la journée, Falkor lui, frappe dans le sac de boxe pour se défouler du stress de ma grossesse et des petits tracas du quotidien. Qu'est-ce que je dois dire moi ?!

Heureusement, je suis pas loin d'accoucher. Soudain il s'arrête. - Naïla, ta mère est déjà de retour ? Il a raison, je n'avais pas senti sa présence, trop occupé à combler ma faim. Etrange qu'elle soit là si tôt. Nous nous dirigeons vers l'entrée et ce que nous avons sous les yeux nous renpli d'effroi.

- Maman !!! Je crie en courant presque vers elle. Elle est en train de mourir !

Non pas maintenant, c'est trop injuste ! - Ne t'inquiète pas ma fille, je serais... toujours là, elle parvient à dire, dans un dernier souffle. Au même moment, papa et Andy arrivent.

- Nooon ! Tala ! Mon amour ! - Oh mon Dieu...

Soudain, une ombre apparaît et emporte le corps de ma mère, ne laissant qu'une urne.

Maman est partie... Comment je vaiss m'en sortir sans ses conseils, sans son amour ? J'avais encore besoin d'elle tout comme papa. Et Fenrir qui n'est pas encore au courant... J'ai envie de crier tellement ça fait mal.

Je sens deux bras s'enrouler autour de moi pour me consoler. Ceux de Falkor... A travers mes pleurs, j'entends Andy parler à mon père :

"Venez monsieur Wolf, on va s'occuper de tout. Il faut vous reposer." Dans un état second, je me retrouve allongée sur mon lit. - Falkor ? - Oui mon amour ? - M'abandonne pas, me laisse pas toute seule.

- Non, jamais, il dit, en s'installant à côté de moi. Je m'endors dans ses bras, le coeur en miettes.

A mon réveil, je sen que Falkor n'est plus à mes côtés Mais ce n'est pas ce qui m'alarme le plus.

Je suis en train de perdre les eaux. La tristesse et le choc ont certainement provoqué ça.Ce n'est plus qu'une question d'heure maintenant. - Falkor ! - Oui je suis là, il répond, en arrivant rapidement. - Le bébé... Il arrive !

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Arrivée devant la maternité, Falkor commence à paniquer. - Calmez-vous monsieur, tout va bien se passer, lui dit la sage femme qui nous attendait.

Après m'être enregistré à l'accueil, nous sommes allés à la salle d'accouchement. Il était temps car je n'aurais pas pu rester debout une minute de plus ! Ni supporter la crise de panique de Falkor... Sauf qu'il continue dans la salle d'accouchement.

Mais lorsque notre petit bout de chou pointe le bout de son nez, il s'avance lentement vers le berceau. - C'est une magnifique petite fille, annonce la sage femme Une fille... Notre fille à Falkor et à moi... Si je n'étais pas aussi fatiguée, j'aurais sauté de joie. - Comment souhaitez-vous l'appeler ? - Nokomis, "Fille de la Lune".

Après avoir réglé les formalités administratives, nous rentrons à la maison avec notre petite louve. Falkor ne la quitte pas des yeux durant tout le trajet en taxi. Moi non plus je ne peux pas détourner le regard. Elle est si petite, si belle... Papa, Andy et Fenrir nous attendent dans le séjour. Ils se précipitent tous sur nous pour voir notre petite merveille. - Elle a tes yeux Naïla, dit mon père, ému. - Elle est trop mignonne, ajoute Fenrir. - Pas de bol Falkor elle te ressemble pas du tout ! plaisante Andy. Elle est trop chou ! Nokomis s'endormant dans mes bras, j'en profite pour la mettre dans son berceau. Une larme roule sur ma joue. J'aurais tellement voulu que maman te vois ma princesse...

♦♦♦

Les jours passent et notre petite Nokomis fait l'unanimité. Toute la Meute est gaga avec elle.

Malgré ça, la tristesse règne toujours dans la maison, en particulier papa qui ne se remet pas de la mort de maman. Il passe de longs moments dans le jardinet qu'on avait aménagé pour nos défunts.

Le jour de la reprise du travail arrive trop rapidement à mon goût. Je suis tellement triste de laisser ma fille... Et moi non plus je ne suis toujours pas remise de la mort de maman. Surtout, elle n'est pas encore venue nous rendre visite en tant que fantôme et je me demande pourquoi.

J'espère la voir rapidement, elle me manque terriblement. Un soir, alors que je rentre de mon jogging, j'aperçois des gens devant chez moi. Il y a Falkor, mon frère et un homme que je n'ai jamais vu. - Putain rentre Fenrir j'te dis ! s'énerve Falkor. "C'est quoi ce binz ?!" Je me demande, en accélérant le pas. - Quant à toi, j'te conseille de partir d'ici avant que j'te fasse regretter d'être venu ici espèce de sale... - Qu'est-ce qui se passe ici ?! Je demande.

Je n'avais jamais vu Falkor aussi énervé.

- Naïla, reste pas ici rentre à la maison ! - Oh que non, j'veux savoir ce qu'il se passe ! Et vous, vous êtes qui ? C'est quoi qui pue comme ça ?

L'homme à côté de moi parait jeune mais il émane de lui une certaine assurance, son regard bleu perçant est franc et je dois bien avouer, qu'il n'est pas du tout repoussant. Son odeur par contre... J'ai jamais rien senti de tel, c'était répugnant ! - Je pourrais en dire autant de vous ! dit l'homme d'une voix rauque carrément... Sexy ! Je m'appelle Pierre et comme je le disais à ce... Jeune homme, il dit, en montrant du regard Falkor, j'attends ma copine. Sa copine ?! - Tu mens sangsue ! s'écrie Falkor. Sangsue ?! Quoi ?! Non c'était pas un... - Bon, maintenant vous allez me dire EXACTEMENT qui vous êtes et tout de suite !

- Très bien, je suis un Vampire et j'attends... - Pierre ! s'écrie une voix venant de la maison. Andy se précipite vers ce fameux Pierre et... L'embrasse fougueusement. Oh mon Dieu, ma meilleure amie sort avec d'un vampire...

Les Vampires existent, et ils sont à Willow Creek.

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- Je n'en avais jamais vu avant mais mon père m'en avait parlé. Ce sont des êtres froids, perfides et ils n'ont aucun scrupule ! Et leur morsure est dangereuse pour un loup-garou. Nous sommes assis dans le canapé Falkor et moi. Il m'expliquait ce qu'il sait des Vampires. - Ce que tu as senti c'est le parfum de la putréfaction, il n'y a que nous qui puissions la détecter avec notre odorat puissant. Pour les humains c'est un parfum attirant, magnétique. - Et apparemment, nous avons un parfum qu'ils détestent aussi... J'ajoute, me rappelant la petite pique de Pierre.

- Ouais... celui d'un chien mouillé d'après ce qu'on m'a dit.

Un chien mouillé... Sympa ! - Et ils ont des pouvoirs ? - Hypnose, manipulation, transformation, sens aiguisés, et sûrement bien d'autres - Il ne faut pas les provoquer si je comprends bien... - Vaut mieux éviter parce qu'un coup de dent et on est foutu. - Attends, peut être qu'Andy est hypnotisée par ce monstre ! Je m'affole. - Non... Sinon je l'aurais détecté. Je suis complètement abasourdie. - Andy est amoureuse d'un Vampire... Et dire qu'elle est avec lui là maintenant. Elle avait bien vu que ce n'était pas le bon moment pour en parler alors elle était partie je ne sais où avec lui. - Notre seul protection c'est qu'ils ne peuvent pas entrer sans y être invité. Et heureusement, parce que s'ils arrivent à supporter la lumière du soleil, ce qui n'est pas le cas de tous, ils pourraient se pointer n'importe quand.

- Pourvu qu'elle ne l'a pas invité à entrer chez nous ! - Nan j'pense pas, sinon il se serait pas gêné pour s'incruster Je ne peux pas laisser passer ça, j'adore Andy mais elle a mis notre Meute en danger, ma fille pourrait être en danger. Et ça, c'est intolérable. C'est pourquoi le lendemain, quand Andy rentre de sa journée de travail, je l'interpelle dès qu'elle franchie la porte. - Toi et moi il faut qu'on parle, allons dehors.

- Naï chui désolée j'voulais t'en parler mais je... Elle dit, une fois à l'extérieur. - Comment as-tu pu me cacher ça Andy ?! Un Vampire ! Tu te rends compte ?! - Mais il est gentil, c'est pas comme les Vampires des bouquins ! - Comment tu l'as rencontré ce Pierre ? - Il m'a accosté un soir en boîte, on a discuté, on s'est revu et au fur et à mesure on s'est attaché l'un à l'autre. - Et tu lui as dis que tu vivais chez des Lycanthropes ? Je demande, agacée.

- Non... Enfin pas tout de suite, elle avoue, d'un air coupable. J'ai vite découvert que c'était un Vampire et un jour c'est sorti tout seul, j'ai dit que j'avais des amis Lycanthropes. Aussitôt, je perds mon calme. - Comment t'as pu me faire ça à moi et à Falkor ?! On te faisait confiance et toi tu déballes tout à un mort-vivant que tu connais à pine ! T'as pensé à notre sécurité, à celle de ta filleule ? Elle s'énerve à son tour. - C'est toi qui ne comprends rien ! Il ne ferait pas de mal à une mouche. Et puis je ne l'ai jamais fait entrer et toi, tu oses insinuer que je suis irresponsable ?

Ce que je m'apprête à dire me brise le coeur. - Andy, je vais être franche avec toi. Je t'aime et je te considère comme ma soeur, mais la sécurité de ma fille passe avant tout. Alors tu vas devoir faire un choix. C'est lui ou moi.