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42. Retrouvailles

Dernière mise à jour : 7 févr. 2023

~ LOKI ~

Naïla est partie très tôt ce matin. Je suppose qu'elle est allée faire un jogging pour s'aérer l'esprit, mais il est 11h, elle n'a pas appelé, ni envoyé de SMS et elle n'est toujours pas revenue. Ca commence à m'inquiéter... Ce matin, j'ai appelé la famille de Tala pour les prévenir de la... De ce qui est arrivé et tous sont là, inconsolables. Moi je suis à la fenêtre, silencieux et le coeur en miettes. Pourquoi elle ? Pourquoi l'avais-je laissé affronter Aralez toute seule... ? J'aurais du insister, j'aurais du l'en empêcher... Des éclats de voix me tirent de mes sombres pensées.

- Comment tu peux dire une chose pareille Nakaï ? s'exclamait Tallulah.


- Oh ça va arrête de me prendre la tête ! J'dis c'que j'veux ! - Qu'est-ce qui s'passe ? demande Hati. Moi aussi je me pose la question et je... Oh mon Dieu... C'est... Je rêve ! Non c'est impossible ! Mais si, c'est Naïla et... Tala !


- Elle est vivante ! Tala est vivante ! Je crie, fou de joie, en me précipitant dehors pour rejoindre ma femme et ma fille. - Maman !!! Maman est là !


- Mon amour, je chuchote lorsque j'arrive jusqu'à elle. Je vais la porter Naïla.

La pauvre, elle est épuisée d'avoir soutenue sa mère seule. Sa nuit blanche n'arrangeait rien... - Fais attention, elle a mal partout. Toute la Meute est autour de nous, heureuse que Tala soit toujours parmi nous mais inquiète de son état. - Où l'as-tu trouvé ? demande quelqu'un, Sköll je crois. - Elle était allongée tout en haut de la falaise, là où a eu lieu la bagarre. Je crois que maman l'a escaladé. Nous avançons jusqu'à la maison et j'écoute d'une oreilles les explications de Naïla. - Lo... Loki souffle difficilement Tala.

Les larmes me montent aux yeux. - Oui ma chérie je suis là. Tu es à la maison, en sécurité. Je vais prendre soin de toi je te le promets. - Fenrir... - J'suis là m'man ! Répond mon fils à côté de moi. Moi aussi j'vais te soigner ! Elle esquisse un faible sourire avant de refermer les yeux. Je la pose délicatement sur notre lit et j'entends Naïla derrière moi dire aux autres de rester en dehors de la chambre car sa mère avait besoin de repos.



Je suis absolument d'accord avec elle mais je ne veux pas laisser Tala seule, elle m'a tellement manquée, tellement fait peur... D'ailleurs je suis toujours effrayé parce que ses blessures ne sont pas belle à voir. Les Lycanthropes peuvent guérir sans l'aide de pommade ou de médicament mais Tala en aura certainement besoin cette fais-ci. Sa chute avait été violente... Je m'allonge à côté d'elle, résistant à l'envie de la serrer dans mes bras.


De nouvelles larmes roulent sur mon visage. De soulagement, de joie, mais aussi de douleur. La voir ainsi me fait tellement mal... Mais elle était là, avec nous, et ensemble nous allions l'aider à retrouver toute sa fougue !




♦♦♦



~ TALA ~


En ouvrant les yeux, la première chose que je vois c'est mon Loki endormi. Il ne devait pas dormir d'un sommeil profond car lorsque je bouge, il se réveille aussitôt. - Ma chérie... Comment te sens-tu ? - Tout mon corps me fait un mal de chien, mais je survivrais. Tu peux m'aider à m'asseoir ? Il se lève et fait le tour du lit. Il se penche ver moi mais hésite à me toucher. - Je ne suis pas devenue en sucre tu sais je dis, avec un petit sourire. - Je sais mais je ne veux pas te faire mal.

Tant bien que mal, je parviens à m'asseoir avec l'aide de Loki, qui ne lâche pas ma main et me dévore des yeux.


Je suis la première à interrompre ce moment.

- J'ai dormi longtemps ? - 3 jours - Tant que ça ? - Tu avais besoin de repos et de laisser ton corps guérir. Nous nous sommes occupés de toi avec les enfants et nous avons désinfecté tes plaies. Ta mère a veillé à ce que l'on fasse ça bien, il précise, avec un sourire en coin.


Ayant travaillé à l'hôpital et connaissant le caractère de maman, ils ont du filé droit avec elle. Je souris à mon tour à cette idée. - Et les enfants ils vont bien ? - Oui, même s'ils ont refusé d'aller à l'école pendant que tu étais endormie. Je n'ai pas eu le coeur de les obliger à y aller. Moi non plus je ne voulais pas te quitter alors pourquoi les aurais-je forcé ? Il enchaîne. "Tu m'as fait tellement peur... J'ai cru t'avoir perdu pour toujours..." - Hey, n'y pense plus d'accord ? Je suis là, je suis à peu près entière et nous avons atteint notre objectif : Aralez est mort. Une larme roule sur sa joue. - Je t'aime comme un fou.


Je me blottis contre lui, le coeur débordant d'amour et de joie d'avoir retrouvé mon doux Loki.


- Moi aussi je t'aime mon coeur lui je lui dis, avant de l'embrasser tendrement.


J'ai l'impression que ça fait une éternité que nous n'avons pas partagé un tel moment de douceur et d'amour... Ca fait tellement de bien.


Après un long moment, je demande : - Fenrir est là ? J'aimerais le voir. - Bien sûr ma chérie. En même temps je vais aller voir Naïla, elle doit être dans le potager.

Surprise, je répète : - Le potager ? - Oui, elle ne tient pas en place depuis qu'elle t'a retrouvé, je crois que ça la calme de s'occuper du jardin.


Je ne la comprend que trop bien puisque ça me fait cet effet-là aussi. Loki quitte la pièce, remplacé quelques secondes plus tard par une mini-tornade. - Maman tu es réveillée ! S'écrie Fenrir en se précipitant vers moi. - Oula doucement mon louveteau tu vas me faire mal, je dis, en riant. - Pardon maman, mais chuis tellement content de te voir debout. C'est mieux comme ça ?


- C'est parfait. Et toi tu vas bien ? - Ben j'ai eu peur parce que tu bougeais pas et que t'avais plein de bobos mais avec papa, Naïla, papy Eric et mamie Lica on t'as soigné. Même moi j'ai aidé ! - Alors je dois te dire un immense merci mon grand garçon.

Je le serre un peu plus fort contre moi en faisant quand même attention à mes blessures.


Il me raconte tout ce qui s'est passé pendant que j'étais endormie, notamment que toute la Meute est pratiquement toujours à la maison pour aider.


Malheureusement, trop tôt à mon goût, la fatigue et la douleur reprennent le dessus. - Mon grand, tu peux aller chercher ton père ? Je vais me reposer un peu. - Oui m'man j'y vais !


J'ai de la chance d'avoir une telle famille. Sans eux, sans tout cet amour, jamais je n'aurais pu faire tout ce que j'ai réussi à faire. Ils m'ont donné le courage de me battre, de me surpasser et surtout, ils m'ont donné la force de vivre.

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