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12. Face Aux Démons

Une téléportation plus tard je suis devant la maison de la Meute des héritières. Plutôt que de frapper à la porte je me téléporte à l’intérieur pour surprendre les occupants. C’est l’une de mes petites habitudes même si une utilisation prolongée de ce pouvoir me fatigue.

Une fois dans le séjour, j’assiste à un échange intéressant entre Séléné, Alpha de la Meute et son frère Chogan.

- Ecoute Chogan, je comprends que tu tiens à être aux côtés de Jacklyn pour cette évènement, tatie Dakota le sais aussi. Mais pour le moment, ta femme a besoin de calme. Quand ce sera le moment ou quand Jacklyn réclamera ta présence, tu pourras y aller. Ok ?


A tous les coups, ce grand gaillard a du être viré de la pièce où se trouve sa femme parce qu’il lui tapait sur les nerfs. Agité comme il l’est, ça ne m’étonne pas !

- Ok… je me rends.

- Ca alors ? Si je m’attendais à voir le grand Chogan Wolf courber l’échine un jour ! Je dis pour signaler ma présence et entamer les hostilités verbales entre mon meilleur ami et moi.

Le frère et la sœur se tourne vers moi.

- Andy ! Ca fait plaisir de te voir ! s’exclame Séléné, tout sourire.

- Plaisir plaisir … C’est vite dit ! ronchonne son frère ce qui me surprend légèrement.

- Comment ? Tu n’es pas content de revoir la seule nana capable de te supporter ?

- Une nana ? Où ça ? Moi je vois qu’une sangsue en face de moi.

Bien que la pique soit amicale, après tout on passe notre temps à s’en balancer des comme ça dès qu’on se voit, je sens malgré tout une pointe d‘amertume dans la voix de mon meilleur ami.

- C’est sa façon de te dire que tu lui as manqué dit sa sœur.

- On ne peut même plus faire confiance à sa famille se désole Chogan.

- T’inquiète, toi aussi tu m’as manqué Louveteau.

Et je n’exagères pas. Avec tous ce qui s’est produit ces dernières semaines j’ai l’impression que ça fait une éternité que je ne l’ai pas vu. Je m’approche pour le serrer dans mes bras et bien qu’il me rende mon étreinte, je sens comme un gouffre entre nous. Que lui arrive t-il ?

Le moment est malvenu pour l’interroger, aussi j’enlace Séléné avant d’esquisser un geste vers son ventre arrondi.

- Hé bien ! Ca pousse bien par ici !

- Oui. C’est une sensation merveilleuse.

Le regard qu’elle échange avec son compagnon assis sur le canapé ne m’échappe pas. J’avais déjà vu de nombreux couples fou amoureux l’un de l’autre se regarder avec adoration, mais Julian et Séléné c’était vraiment… particulier. Profond. En les observant, j’avais parfois la sensation que leur corps hébergeaient chacun une moitié de leur âme et qu’elle n’était complète que lorsqu’ils étaient ensemble.

- Je suis contente pour toi, ça fait plaisir de te voir aussi rayonnante.

- Merci Andy.



Après les épreuves qu’elle avait subi, la pire de toute étant le meurtre de ses parents de la main de Vladislaus, elle méritait d’être heureuse. Et auprès de Julian, c’était le cas.

- J'ai cru comprendre que ta femme était en train d'accoucher ? Laisse-moi deviner, tu as été viré de la chambre de Jacklyn parce que tu sais pas te tenir ?

Il se rembrunit, ce qui nous fait rire Séléné et moi.

Ils m’invitent ensuite à patienter dans le salon avec eux en attendant que Jacklyn commence le travail. Après avoir pris de ses nouvelles, c’est à mon tour d’être interrogé par les Wolf. Estimant que ce n’était pas le bon moment pour discuter de mon don, de l’Encyclopédie des Vampires et j’en passe, je reste assez évasive ce qui ne plaît pas beaucoup à Chogan qui me lance des regards noirs à chaque réponse qui ne le satisfait pas.



Soudain, nous entendons Jacklyn crier le prénom de son mari, qui se précipite à son chevet. Le travail a certainement débuté ce qui va me permettre de me détendre un peu. Cette situation me met vraiment mal à l’aise… C’est dans ces moment-là que je me dis que redevenir humaine ne serait pas si mal finalement.

La vie serait tellement plus simple.

♦♦♦

Abey et Adriel Wolf ont choisi de pointer le bout de leur joli petit museau à la tombée de la nuit, après une longue journée d’attente. Bien qu’exténuée, Jacklyn se portent à merveille tout comme les petits louveteaux.

Chogan et moi sommes dans leurs chambres pour qu’il puisse me les présenter.

- Qu’est-ce qu’ils sont mim’s !

- Ouais, ils font déjà l’unanimité dit-il fièrement.

- N’empêche, ils ont pris leurs temps !

- Que veux-tu, ils étaient bien dans le ventre de leur maman.

Je souris devant la tendresse évidente de mon meilleur ami.

- Toi aussi tu as pris ton temps me lance t-il.

- Ah ça, je ne m’en souviens pas tu sais, ça fait un moment que j’erre sur cette Terre.

- Tu as très bien compris ce que je veux dire.

Mon sourire disparaît aussitôt.

- Je te l’ai dit, la situation n’était pas top …

- … Du côté des vampires, je sais je suis déjà au courant. Mais de là à disparaître sans prévenir, sans téléphoner ou envoyer un SMS ? Ca ne te ressemble pas.

- Je suis venue pour assister à la naissance des petits, pas pour me justifier je dis, sur la défensive. Bon écoute , je reviendrais plus tard d’accord ? On en reparlera à ce moment-là.

- Comme tu veux.

Il me tourne le dos, me faisant clairement comprendre qu’il en avait fini avec moi pour aujourd’hui. Voulant être chez moi au plus vite, j’utilise encore une fois la téléportation. J’apparais au beau milieu de mon séjour et pousse un soupir de frustration.

Comme si j’avais besoin de ça ! En plus de tous les problèmes que j’accumule ces derniers temps, voilà que mon meilleur ami me tourne le dos. Littéralement. Son geste me fait mal bien que je comprennes sa frustration. J’aurais du le voir venir, après tout nous n’avions jamais eu de secret l’un pour l’autre, et voilà qu’aujourd’hui je les empile. J’aurais certainement réagi de la même façon que lui. Tout ça à cause de ces Upyr de malheur… Qu’ils ailles au Diable avec leurs conneries !



Ils ont réussi à démolir tout ce que j’avais difficilement réussi à construire au cours de ces dernières années en à peine une semaine.

A mesure que mes pensées s’obscurcissent, je sens quelque chose de sombre à l’intérieur de mon corps s’éveiller. Ca c’est pas bon signe.

- Merde, merde, et re-merde ! Je ne peux pas rester ici sinon je vais péter un câble.

Alors que je m’apprête à sortir, mon regard tombe sur un objet qui m’accompagne depuis de nombreuses années. Mon exutoire.

Ni une ni deux, je décide de l’emporter avec moi ainsi que mon matériel.

♦♦♦

Quartier Crawdad, Willow Creek

La peinture a toujours fait partie de mon existence. Je dessine depuis que je suis en âge de tenir un pinceau dans la main et les Wolf m’ont encouragé lorsque j’ai choisi d’en faire mon métier à l’adolescence.

Pour préserver mon identité je vends mes tableaux sous différents pseudonymes. Qui a dit qu’être immortel était simple comme bonjour ?

Mais peindre est surtout un moyen de retrouver la paix intérieure quand je suis stressé, en colère ou triste. Dès que le bout de mon pinceau entre en contact avec la toile, mon cerveau se déconnecte de la réalité et mon espace se résume mon chevalet, mon pinceau et moi. Ce n’est que lorsque la toile est suffisamment remplie de couleurs et de formes que je sors de ma bulle, apaisée et prête à affronter le monde.

Enfin c’est ce qui se passe d’habitude.

Aujourd’hui la main qui tient le pinceau tremble et mon cerveau est dans l’incapacité de se déconnecter. Cette… chose en moi est en train de me détraquer.

Excédée, je donne un coup de pied dans le chevalet. Celui-ci, avec ma force vampirique, s’envole à l’autre bout du parc, faisant crier un groupe d’ados qui traînait dans le parc.

- Hey mademoiselle, z’allez bien ?

Rouvrant les yeux, je me tourne vers celui qui m’interpelle. Il a un mouvement de recul et la peur se lit dans ses yeux.

- Qu’est-ce que ça peut te foutre ?

- Désolé, je…

- Tu quoi ? Tu pensais peut-être que j’avais besoin d’aide ? Mais regarde-toi mon p’tit gars, tu n’arrives déjà pas à t’assumer. Tu pues le manque de confiance en toi à des kilomètres à la ronde ! Et ce n’est pas l’odeur du cannabis et de l’alcool qui réussiront à masquer ça.

Je m’approche du type.

- Tu ferais mieux de retourner dans ta misérable piaule où tu pourras t’apitoyer sur ton sort, c’est ce que font tous les pauvres types comme toi non ?

- Je… J’vous ai vu vous savez… Avec vot’ chevalet… J’vais aller tout raconter aux flics.

Cramoisi, l’homme en face de moi est à la fois très effrayé et très en colère.

J’inspire profondément et sourit :

- Sauf si je ne t’en laisse pas l’occasion.

Je tends la main vers lui et aussitôt il se fige ,perdant le peu de bravoure qu’il avait réussi à rénuir.

- Mais d’abord, tu as quelque chose que je désire. Par contre, ça risque de piquer un peu je le préviens avant de poser ma main sur son thorax.

Je laisse émerger l’énergie qui bouillonnait en moi. Elle s’écoule le long de mon bras jusqu’au type en face de moi. Il se met à crier lorsque j’atteins les tréfonds obscures de son âme. La source de mon pouvoir.



Bien sûr, son âme n’est pas aussi souillée que celle de la Reine Daenara mais ça fera l’affaire. Pour le moment. Avec un sourire extatique, je bascule la tête en arrière et aspire l’aura négative qui entoure l’humain.

Je sens ma victime s’affaiblir à mesure que j’aspire mais je ne peux pas m’arrêter. Toute cette énergie qui circule en moi… C’est absolument merveilleux.



Alors que je m’extasie sur la puissance, une main invisible m’attrape par la taille et me propulse dans les airs, rompant la connexion entre l’humain et moi.

- Cela suffit.



Immédiatement en alerte, je me remet debout pour faire face à celle qui a interrompu mon " repas ".

- Ambreen Gotolombé. Quelle désagréable surprise.

- Tu n’es plus toi-même Andy, tu dois reprendre le contrôle.

- Au contraire, la véritable Andy est ici devant vous et en pleine possession de ses moyens.

- Ne m’oblige pas à te forcer la main, tu n’aimeras pas cela.



- Essayez un peu pour voir mais faite gaffe, cette fois-ci je ne ferais pas que vous envoyez contre un mur.

- Très bien si c’est ce que tu souhaites.

M’attendant à être frappé de plein fouet par un sort quelconque, je me met en position pour contre-attaquer.

Sauf que je n’ai plus Ambreen en face de moi mais mon meilleur ami.

Décontenancée, je bafouille :

- Ch… Chogan ? Mais qu’est-ce que tu fais ici ?

Il jette un regard vers le corps inerte de l’humain avant de revenir à moi.

- Qu’est-ce que tu as fait Andy…

- Je n’ai… Ce n’est pas…

- Tu me déçois tellement Andy… Tu n’es plus la fille que j’ai connu.



- C’est faux ! Je suis toujours la même !

- Non. Tu es un monstre. Et tu l’as toujours été, c’est simplement que je ne voulais pas le voir.

A ces mots, j’écarquille les yeux et ouvre grand la bouche.

- Non…

- Je ne veux pas être ami avec un monstre.

- Non Chogan je t’en prie ! Ce n’est pas de ma faute c’est à cause de…



Je ne fini pas ma phrase, trop bouleversée pour parvenir à articuler le moindre mot. La gorge nouée et les yeux embués de larmes, j’émerge brutalement de l’état second dans lequel j’étais plongée.

Je regarde l’humain que j’ai agressé.

- Oh non… Je l’ai tué...

- Non, mais une minute de plus et il l’aurait été.

Ambreen se tient devant moi, une main tendue dans ma direction.



- Mais… Où est Chogan ?

- Qui est Chogan ?

- Mon meilleur ami. Il… Il était là à votre… place.

Confuse, j’accepte l’aide qu’elle me propose.

- Je ne comprends pas...

- J’ai utilisé un charme.

J’essuie me joues humides, légèrement gênée d’avoir pleuré devant un Upyr.

- Un charme ?

- Un sort si tu préfères.

- Et il consistait en quoi ce charme ?

- A te faire affronter l’une de tes plus grandes peurs.

- Pourquoi avoir fait ça ? Je m’exclame, horrifiée.

Ça paraissait tellement réaliste… Le regard de Chogan quand il m’avait traité de monstre et qu’il m’avait annoncé ne plus vouloir être mon ami...

- Pour que tu reprennes le contrôle sur l’Ombre. Elle a profité d’un moment de faiblesse pour prendre le dessus sur toi.

- L’Ombre ?

- Plus tard les questions. Pour le moment, nous devons nous occuper de l’humain et quitter ce lieu.

Prenant conscience du lieu où je me trouve, je panique :

- Quelqu’un m’a vu ?! La police va débarquer non ?

Ambreen soupire, ses mains parcourant le corps de l’humain que j’ai attaqué sans jamais le toucher.

- Les humains dorment à cette heure-ci. Enfin la plupart ajoute t-elle en jetant un coup d’oeil à ma victime. Mais au cas où, j’ai lancé un sort d’invisibilité avant que quelqu’un ne se rende compte de ce que tu faisais.

- Mais ça fait combien de temps que vous êtes là ? Et comment saviez-vous que j’étais ici d’ailleurs ?

Elle me jette un regard blasé.

- Alexeï a raison, tu poses beaucoup trop de questions.

♦♦♦

Marché des Epices, San Myshuno


- J’ai eu une vision où tu étais en train d’aspirer le Mal qui habitait l’humain du parc. Aussitôt je me suis déplacée jusqu’à ton appartement et j’ai attendu que tu sortes. Ensuite je t’ai suivi et la suite, tu la connais.

Ambreen et moi avions quitté le parc en laissant l’humain que j’avais attaqué sur un banc.

A son réveil il ne se souviendrait de rien, l’Hybride à côté de moi s’en était assurée.

- Ce n’était pas moi !

- Détrompe-toi Andy, c’était bien toi.

- Mais je ne contrôlais rien ! C’était comme si quelqu’un avait pris possession de mon corps pour en faire ce qu’il voulait.

Et dire qu’Alexeï m’avait dit que mon don n’était pas incontrôlable…

- C’est ce qui se produit quand tu fais appel à l’Ombre.

- Je n’ai appelé personne.

- L’Ombre n’est pas une personne, c’est plutôt… une Entité qui sommeille en toi.

- Peu importe, je n’ai pas fait appel à cette chose monstrueuse.

- Inconsciemment tu l’as fait Andy. C’est ce qui arrive quand on ne maîtrise pas ses pouvoirs.


Je ne peux empêcher mon regard de se poser sur les cicatrices qui emplissent le côté droit de son visage. Est-ce que c’était un autre de ses « élèves » qui lui avait fait ça ?

- Pourquoi vous n’êtes pas intervenue avant que je ne m’en prenne à ce gars ?

- Je voulais voir de quoi tu étais capable. La dernière fois je n’ai pas eu le loisir d’être spectatrice.

- Ce n’est pas très… responsable pour une dirigeante de notre Race.

- Nous ne saurons jamais comment aborder ta formation si l’on se contente de l’exercice. Il faut aussi de la pratique.

- Je n’ai pas encore accepté d’être votre élève.

- Mais tu le feras.

- Ca aussi vous l’avez vu dans une vision ? J’ironise.



Ses yeux s’étrécissent.

- Inutile d’avoir recours à mes dons pour savoir que tu es dos au mur Andy. Nous sommes les seuls à comprendre la position dans laquelle tu te trouves. Fuir ne fera pas disparaître l’Ombre, tu dois apprendre à vivre avec elle. Je comprends ta réticence à nous faire confiance, après tout nous sommes partie sur de mauvaises bases mais grâce à la formation que nous te proposons tu auras une meilleure compréhension et une maîtrise totale de l’Ombre. N’as-tu pas envie de connaître l’étendue de tes pouvoirs ?

Bien sûr que si j’en ai envie mais le prix à payer est tellement au-dessus de ce que je suis capable de donner...

- Je ne veux pas devenir un Upyr, vous m’en demandez trop.

- Si demain tu acceptes notre offre, cela ne fera pas de toi un Upyr sur-le-champ. Cela prendra même des années avant que tu ne sois officiellement l’une des nôtres. D’ici là tu auras eu tout le temps nécessaire pour te préparer à ta nouvelle existence.

Je soupire en levant les yeux vers le ciel.

Je sens la main d’Ambreen se poser sur mon bras.

- Tout n’est pas toujours aussi horrible qu’il n’y paraît. Nous sommes tous amené un jour à faire des sacrifices Andy, pour le bien du plus grand nombre mais avant tout c’est pour nous-même que nous le faisons. Pense d’abord à ce que toi tu désires.

Ce que je désire ? Ne plus craindre le monstre tapit sous ma peau.

- Notre offre arrive à son terme. Je te conseille de mettre à profit ces quelques heures qu’il te reste pour bien réfléchir à ce que je viens de te dire.

Sur ces paroles pleines de bon sens, Ambreen poursuit sa marche en avant, me laissant seule avec moi-même.


Réfléchir, réfléchir réfléchir ! Je ne fais que ça depuis des semaines et où ça m’a mené ?! La pile de mes problèmes est maintenant plus longue que mon bras et les questions qui tournent incessamment dans ma tête vont me rendre dingue.

Et puis merde ! J’en ai marre de me plaindre et de ressasser tout ça. Il est temps de prendre la décision qui s’impose. Pour les conséquences, on verra ça plus tard. Beaucoup plus tard.

Mon choix arrêté, je cours pour rattraper Ambreen qui traverse la rue.

- J’accepte ! Je crie pour qu’elle m’entende sous la pluie battante.

L’Hybride se tourne vers moi, les sourcils haussés.

- J’accepte de suivre votre formation et de devenir un Upyr.

- Cette décision est irréversible. Ne souhaites-tu pas y réflé…

- Par pitié, ne prononcez plus ce mot devant moi ! Je me suis posées assez de question sur moi, sur ce que je suis, sur ce que je pourrais faire et à qui. Je ne suis absolument pas prête à devenir un Upyr, mais si c’est là la seule solution alors qu’il en soit ainsi.

- Fort bien. Dans ce cas, je vais en informer Notre Reine. Nous te recontacterons bientôt. Entre-temps, n’oublie pas de récupérer ce qui nous appartient.

Ambreen fait volte-face et s’éloigne de la place.

Seule au beau milieu du trottoir, je réalise ce dans quoi je viens d’accepter de m’embarquer.


- C’est pas un verre de PlasmaMary qu’il va me falloir là, c’est une caisse entière.



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