104. Angoisses
- blue8white
- 10 mai 2020
- 12 min de lecture
Dernière mise à jour : 28 mai 2023
C’est de très bonne humeur que Jacklyn et moi rentrons à la maison. Charlène me recontactera dès que la robe serait prête. A ce moment-là, je devrais retourner à la boutique pour l’essayage final. J’ai hâte d’enfiler à nouveau cette petite merveille, tout comme j’ai hâte de revoir Charlène.
Mais pour l’instant, j’ai surtout envie de retrouver Julian.
Sans surprise il est dans la serre en compagnie de ses petites protégées, tandis que Gregor s’amuse sur l’échelle du jardin.

- Salut tata ! Tu sais quoi ?! J’ai eu un A en maths !
- Félicitations ! Je suis fière de toi.
Je le laisse jouer, non sans lui avoir fait promettre d’abord d’être prudent, et me dirige vers la serre. Je prends une petite minute pour admirer mon homme évoluer dans son « milieu naturel » comme je l’appelle.
Le regarder travailler est fascinant.
- Si tu continues à me fixer comme ça, je vais finir par me couper un doigt ma Luvia.

Malgré le feu qui enflamme mes joues à l’idée d’avoir été prise en flagrant délit, je m’approche de mon homme un large sourire aux lèvres.
- Comment savais-tu que j’étais là ? Je n’ai fait aucun bruit pourtant.
- J’ai senti ta présence.
- Ah ?
- Oui. Quand tu es loin de moi je ressens un vide, au sens propre du terme. Mais quand tu es là, je me sens… Entier.
Ses paroles n'ont pas pour but d'être romantique, c'est tout simplement un effet de cette étrange lien que l'on partage.
- Moi aussi je le sens. Il faudrait vraiment qu’on trouve un moment pour en parler à Hota.
Julian acquiesce.
- Alors, comment s’est passé votre journée en ville ? Tu as trouvé ton bonheur ?

- Oui ! J’ai trouvé la robe parfaite pour notre mariage. Et non, tu n’en sauras pas plus ! J’ajoute avant qu’il ne me pose plein de questions.
Il prend un air faussement indigné.
- J’ai rien dit !
- Non, mais tu es tellement curieux…
- J’aime apprendre de nouvelles choses, c’est différent.
Mon téléphone se met à sonner. Avant de sortir mon téléphone de ma poche, je lance à Julian :
- C’est ce qu’on appelle la curiosité. Tiens, c’est Motega, j’ajoute en lisant le nom qui s’affiche sur mon écran.

- Le fils d’Hota ?
- Oui, c’est bizarre… Allo ?
- Salut Séléné. Désolé de te déranger mais on a un problème ici.
- Qu’est-ce qui se passe ? Ton père va bien ? Je demande, soudain inquiète.
- Il vaudrait mieux que tu viennes voir par toi-même.


___
Julian et moi prenons immédiatement la route vers Windenburg pour rejoindre Darren.
Chogan avait choisi de rester à la maison auprès de Gregor et Jacklyn.
L’agitation qui règne autour de la maison d’Hota à notre arrivée nous indique clairement dans quel état d’esprit se trouve la Meute Sirok : Ils sont nerveux et inquiets.
Motega nous attend en haut des marches du perron, le visage fermé.

- Merci d’être venus. Je sais que vous êtes occupés en ce moment, mais...
- Ne t’inquiète pas pour ça Mo’, je le rassure. Explique-nous plutôt ce qu’il vous arrive.
- Venez, suivez-moi.
Nous nous exécutons en écoutant le récit de Motega :
- Tous les soirs pour se détendre, mon père va se balader dans la forêt. Il aime prendre sa forme de loup, communier avec la nature tout ça. La nuit dernière n’a pas fait exception.
Parfois ça peut lui prendre des heures avant de rentrer donc je ne me suis pas inquiété et je suis allé me coucher. J’ai toujours eu le sommeil lourd du fait que je suis à moitié vampire mais la nuit dernière, je me suis brusquement réveillé, le corps en feu.

- En feu ?! S’exclame Julian, horrifié.
- Pas au sens propre du terme rassurez-vous. C’était plutôt comme si mon corps brûlait de l’intérieur… Ca a fini par se calmer mais après ça, j’étais complètement à plat. Je tenais à peine sur mes jambes mais il fallait que j’aille voir mon père pour... Lui en parler vous voyez.
Motega se détourne pour qu’on ne voit pas son visage. Ayant perdu sa mère alors qu’il n’était encore qu’un enfant, le fils d’Hota s’était forgé une épaisse carapace pour se protéger. Alors pas question pour lui de montrer à quel point l’expérience de la nuit dernière l’avait effrayé.
- Hota n’était pas dans sa chambre ? Je devine, faisant comme si je n'avais pas remarqué son trouble.

- Ouais… J’ai tout de suite compris que quelque chose n’allait pas. Alors j’ai rassemblé les
meilleurs traqueurs de ma Meute et on est partie à sa recherche. On l’a retrouvé inconscient, près de la rivière.
- Merde ! Il a été attaqué ? Blessé ?
- Non. D’après le doc, il est en parfaite santé.
- Je ne comprends pas, qu’est-ce qui cloche alors ?
Darren ouvre une porte, celle de la chambre d’Hota en l’occurrence.
- Ce qui cloche c’est qu’il ne s’est toujours pas réveillé.
Il nous invite à entrer et mes yeux se pose immédiatement sur le corps inerte de mon ami.

Je m’approche pour l’observer de plus près.
- Vous avez essayé de le réveiller ?
- Ouais, je l’ai même giflé assez fort pour lui laisser une trace rouge sur la joue.
Julian écarquille les yeux.
- Pourquoi tu as fait ça ?! Il est peut-être blessé à la tête !
- Comme j’ai dit tout à l’heure, il est en pleine forme. Le doc l’a examiné sous toutes les coutures et n’a détecté aucune blessure. Et même si ça avait été le cas, nous guérissons très rapidement. Non il est juste… Endormi.
- Hota ? Je l’appelle en caressant sa joue. Hé ! Réveille-toi !

Je sais bien que c’est inutile mais voir mon ami si plein de vie d’habitude, inerte et froid, m’attriste. Julian me rejoint et pose sa main sur mon épaule.
- On dirait qu’il est… Je dis, incapable de terminer ma phrase tant je suis bouleversée. Mais je sens qu’il est toujours vivant.
- Peut-être qu’il est juste en phase d’hibernation. Les Vampires font ça non ? Demande mon compagnon.
- Au beau milieu de la forêt ?
- Il est peut-être sous l’emprise d’un sort ? Son état me fait penser à Aurore de « La Belle Au Bois Dormant ».
- Tu te fiches de moi Séléné ?! Tu crois qu’il va suffire d’un petit bisou pour le réveiller ? On est pas dans un dessin animé pour gamine, s’agace Motega.

Agacée à mon tour, je me tourne vers lui :
- Très bien, dans ce cas tu as des idées ? Vas-y je suis toute ouïe.
Il ne dit rien mais ses yeux lancent des éclairs. Julian s’approche de lui.
- Au cas où tu l’aurais oublié Motega, Séléné est enceinte et comme tu dois certainement le savoir, le stress n’est bon ni pour elle, ni pour notre bébé. Et pourtant nous sommes là, à essayer de t’aider. Alors si tu veux qu’on avance, tu ferais mieux de changer de ton et d’être un peu plus reconnaissant.

Je contemple Julian, bouche bée. Je ne sais pas ce si c’est le fait de devenir papa ou si Motega a dépassé les limites de la tolérance de mon compagnon mais j’ai sous les yeux une facette de sa personnalité dont j’ignorais l’existence jusque-là.
Une bouffée d’amour m’envahit.
- Ok messieurs, je dis en me levant pour les rejoindre. Nous sommes tous bouleversés par ce qui arrive à Hota, mais s’attaquer les uns les autres ne l’aidera pas. Alors, nous allons prendre tout les trois une grande inspiration pour retrouver notre calme. D’accord ?
Je regarde Motega en prononçant ce dernier mot. Au bout de quelques secondes, il baisse les yeux.
- Désolé Séléné. Je ne voulais pas être désagréable ou te manquer de respect, c’est juste que…
- … Tu t’inquiète pour ton père, je comprends. Moi aussi.

Je pose une main sur son bras. Il tressaille mais ne me repousse pas. Ne voulant pas le mettre mal à l’aise, je retire ma main et retourne auprès d’Hota en réfléchissant.
- Quand vous l’avez trouvé, est-ce qu’il était sous sa forme humaine ou lupine ?
- Humaine. Mais d’après la forte odeur de loup qui régnait autour de lui, ça ne faisait pas longtemps qu’il s’était transformé.
- Est-ce que ça pourrait être ça la cause ? Sa transformation je veux dire, demande Julian.
- Non. Se transformer c’est une seconde nature pour nous, même si les premières transformations sont douloureuses pour les jeune Loups-Garous.
- Oui mais Hota est aussi à moitié vampire, est-ce que ça pourrait interférer d’une façon ou d’une autre ?

Je me tourne vers Motega.
- C’est possible tu crois ?
- Je ne pense pas… Je veux dire, ça nous serait déjà arrivé avant non ?
Etant donné qu’Hota est un Hybride depuis plusieurs années et Motega depuis sa naissance, je suis assez d’accord.
- Je suppose que tu as déjà interrogé les membres de ta Meute au cas où quelqu’un aurait une idée ?
- Ouais mais aucun ne sait ce qui se passe. Et nous n’avons rien trouvé de suspect dans la forêt.
- Tu as essayé de contacter Andy ?
- Je l’ai appelé, je lui ai laissé plusieurs messages mais elle est injoignable. J’ai même envoyé quelqu’un frapper à sa porte mais personne n’a répondu.

- Elle a dit à Chogan que la situation était tendue chez les Vampires depuis la mort de Vladislaus et qu’il était possible qu’elle s’absente un moment.
- Ouais il m'en a parlé pendant les travaux. N'empêche, elle aurait pu au moins envoyer un SMS pour prévenir…
Je suis d'accord avec lui. Le comportement d’Andy me paraît de plus en plus étrange. Bien sûr, il lui arrive de disparaître de temps en temps, après tout elle a le droit de vivre sa vie comme elle l’entend, mais jamais elle ne nous a laissé dans le flou comme aujourd’hui. Et ne pas répondre aux appels ni aux messages n’est dans ses habitudes.
Je soupire, soudain lasse.
- Je n’ai plus d’idée Mo’ et je ne sais vraiment pas quoi faire pour aider Hota. Je suis navrée, je dis, abattue.

- Ne le sois pas, toi et Julian êtes venus apporter votre soutien à la Meute. C’est déjà beaucoup.
- On peut toujours regarder dans l’Encyclopédie des Vampires au cas où ça serait répertorié, dit Julian.
- Oui c’est une bonne idée, on ne sait jamais.
- Ca vaut le coup d’essayer, acquiesce Motega.
- Je pourrais aussi rendre visite à Zophia. Si quelqu’un peut nous apporter des réponses c’est bien elle.
Je ne l’avais pas revu depuis qu’elle nous avait aidé à vaincre Vladislaus en ensorcelant la Relique du Soleil.
- Tu crois qu’elle nous aiderait ? Elle déteste les Vampires, dit Motega.

- Peut-être mais je pense qu’elle acceptera.
Je dépose un baiser sur le front d’Hota.
- On va se mettre au travail dès qu’on sera à la maison. D’ailleurs, je vais appeler mon frère pour qu’il commence à chercher dans l’Encyclopédie.
- Ok. De mon côté je vais essayer de rassurer les autres et consulter les archives de mon père.
J’approuve de la tête avant de sortir pour appeler Chogan.
- N’hésite pas à nous appeler s’il y a du nouveau, dit Julian à Motega depuis la chambre.
- D’accord. Merci d’être venu et… Encore désolé pour tout à l’heure.
- T’inquiète. Mais ne t’avise plus jamais de lui parler comme ça.
Je ne peux retenir un sourire en entendant cette menace sous-jacente.

___
- Il n’y a rien non plus dans celui-là, je dis en étouffant un bâillement.
Julian, Chogan et moi avons passé la soirée et une partie de la nuit à feuilleter les pages des quatre volumes de l’Encyclopédie des Vampires. Jacklyn avait également participé aux recherches mais la fatigue et les douleurs dorsales dû à sa grossesse ont eu raison d’elle en
début de soirée.
Malheureusement, aucune page n’évoque le problème d’Hota.

- On devrait plutôt chercher des informations du côté des Hybrides.
- Le seul qu’on connaît et qui est conscient, c’est Motega et il n’a jamais entendu parlé de ça. Vous pensez qu’Hota aurait un livre ou quelque chose qui parle de sa Race ?
- Il est plus de deux heures du mat’, je ne suis plus capable de penser depuis longtemps.

Comme pour appuyer ses dires, mon frère baille à son tour.
- On devrait aller dormir, dit Julian en fermant le volume qu’il lisait. Le manque de sommeil ne nous rendra pas plus efficace, au contraire. Et toi, il ajoute en se tournant vers moi, tu as besoin de repos.
- Est-ce que je t’ai dit que j’aimais ton côté protecteur ?
- Au moins une bonne dizaine de fois depuis qu’on a quitté Motega.
- Elle dit ça maintenant Julian mais tu verras, dans quelques semaines elle t’engueulera pour un simple bonjour.

Amusée, je réponds :
- Tu exagères.
- Ah bon tu crois ? Demande à ma femme, tu verras.
Me promettant de lui en parler quand on se retrouvera seules elle et moi, je referme le volume que je lisais.
- J’appellerais Mo’ à la première heure. Je ne voudrais pas le réveiller, même si je doute qu’il puisse fermer l’oeil en sachant son père dans cet état.

Quelques minutes plus tard, Julian et moi sommes dans notre chambre.
Malgré la fatigue, l’inquiétude m’empêche de dormir.
Et si Hota ne se réveillait jamais ? Est-ce que la même chose pourrait arriver à Motega ? Où était passé Andy ? Lui était-il arrivé quelque chose aussi ?

L’angoisse monte en moi et ma respiration devient irrégulière.
Est-ce que j'allais encore perdre quelqu’un que j’aimais ? Et si le prochain à disparaître c’était mon frère ou Julian ? Et si je perdais mon bébé ?!
Sentant mon agitation, Julian se redresse pour me laisser un peu d’espace.
- Respire ma Luvia, je suis là.
J’essaye les exercices habituelles d’inspiration/expiration. Je m’imagine allongée sur le sable chaud d’une plage, la brise marine effleurant mon visage, mais ça ne marche pas.
La pièce me semble trop petite et la panique me gagne.
- Ouvre la fenêtre... J’ai… Besoin d’air.

Contrairement à moi, mon compagnon ne cède pas à la panique.
- Est-ce que tu peux te transformer malgré ta grossesse ?
- Ou...Oui.
Sans un mot, Julian se lève et me soulève du lit.
- Qu’est-ce que tu fais ? Je souffle, la respiration toujours saccadée.
- Je t’emmène dans le jardin.
- Qu… Quoi ? Non, tu n’as pas besoin de…

Ne prêtant aucune attention à mes protestations, Julian descends les escaliers, traverse le séjour et parvient à ouvrir facilement la porte qui donne sur la terrasse.
- Maintenant, transforme-toi, dit Julian en me posant.
- Pourquoi ?
- Courir sous ta forme lupine t’aidera sûrement à retrouver ton calme.
- Mais non… Je dis, confuse.
- Fais-moi confiance Séléné.
- Et toi… ?
- Je t’attendrais ici. Ne t’occupe pas de moi et fonce.

Décidant d’écouter mon compagnon, je recule pour me transformer. Une fois sous ma forme lupine je m’enfuis de la maison sans un regard en arrière. Je m’en veux un peu de partir comme ça mais sous ma forme animale, mes instincts de loup prennent le dessus et là, ils me dictent de courir pour fuir un danger invisible.

Et c’est ce que je fais durant plusieurs minutes, ne pensant à rien d’autre qu’à mes pattes martelant le sol de la forêt et au vent s’engouffrant dans mes poumons.
Peu à peu je ralentis l’allure pour profiter un peu plus de mon environnement : le parfum de l’herbe humide, des fleurs sauvages et de l’écorce des arbres agissent comme un baume réparateur sur mon coeur. Le bruit des petits animaux de la forêt apaisent mes craintes. Quoiqu’il puisse arriver, je ne serais jamais seule.

Mon rythme cardiaque est toujours aussi rapide à cause de la course mais la panique a laissé la place au sentiment de satisfaction et de plénitude que je suis venue chercher.
Je suis parvenue à repousser mon ennemi invisible et ma louve se trouvait dans son milieu naturel. L’idée de Julian avait parfaitement fonctionné.
Parfois, je me dis que cet homme me connaît mieux que je ne me connaît moi-même...

___
Je reprends forme humaine avant de m’engager dans le sentier qui mène au jardin. Comme promis, Julian m’attend. Lorsqu’il me voit, il se lève du banc où il était assis et se précipite vers moi.
- Comment tu te sens ma Luvia ?
Je me blottis dans ses bras et inspire profondément son odeur exotique.
- Beaucoup mieux, grâce à toi.

- Je n’ai pas fait grand-chose.
- Sans toi je n’aurais jamais eu cette idée... C’était tellement évident que la forêt m’apaiserait ! En tant que Loup-Garou comment j’ai pu passer à côté de ça ?
- Tu sais, je n’y aurais jamais pensé sans Motega. C’est lui qui m’a donné cette idée, ou plutôt ce qu’il a dit sur Hota.
J’acquiesce, me remémorant les paroles de Motega et des balades en forêt d’Hota sous sa forme animale.
- Tu ne m’avais jamais parlé de tes crises d’angoisses, dit Julian, légèrement déçu.

- Je suis désolée, je pensais que ça ne m’arriverait plus. Ca fait longtemps que j’en ai pas eu… Ca a commencé quand j’ai perdu mes parents. Plus d’une fois, Chogan a du dormir avec moi au début. Je criais, pleurais… Bref tu vois le tableau, je dis en faisant un geste de la main comme pour chasser ces souvenirs. La veille de mon départ pour Selvadorada, le fantôme de ma mère est apparut pour la première fois et depuis, je n’ai plus fait de crise.
- Ce qui se passe avec Hota t’as fait craindre le pire.
- Lui, Andy… C’est des personnes qui comptent beaucoup pour moi et il y a tellement de chose qui me sont tombées dessus… J’ai paniqué et j'ai eu peur pour toi et... Pour notre bébé.

- Ne t’en fais pas, on trouvera une solution pour Hota. Et je suis certain qu’Andy donnera signe de vie dans quelques jours, elle aime trop la Meute pour ne pas prendre de ses nouvelles.
- Je sais, j’ai confiance.
- Quant au bébé, je ferais tout pour vous protéger toi et lui, je te le promets. Quitte à devenir un pot de colle dont tu auras envie de te débarrasser ! Il ajoute pour détendre l'atmosphère, ce qui fonctionne.
- Mes émotions sont un peu chamboulés depuis que je suis enceinte, je dis en baillant, la fatigue s’abattant subitement sur moi.
- Il est tard. Rentrons, tu es morte de fatigue.
Voyant que je peine à tenir debout, Julian me soulève pour me porter comme tout à l'heure. N’ayant pas la force de protester, je passe un bras autour de son cou et pose ma tête contre son épaule.
Je m’endors presque aussitôt.

@Mich Mounette : Ah ! Ravie que ce chapitre t'aie plu ❤️️
@nicolesims : Oh merci beaucoup ! Ton commentaire me fait vraiment plaisir 😊
Quelle imagination ! tu as un vrai univers c'est super Blue ♥
super Blue , j'ai adoré.